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Initiatives Marche-en-Famenne

Hargi’Jeunes

Partenariat AIS, CPAS et AMO : Hargi’Jeunes est un projet de mise en autonomie à Marche-en-Famenne qui s’adresse à des jeunes âgés de 16 à 22 ans qui sont dans une démarche d’autonomie volontaire ou subie et qui souhaitent avoir un accompagnement dans leur prise d’autonomie….


Hargi’Jeunes
est un projet de mise en autonomie qui s’adresse à des jeunes âgés de 16 à 22 ans qui sont dans une démarche d’autonomie volontaire ou subie et qui souhaitent avoir un accompagnement dans leur prise d’autonomie.
Ces jeunes se trouvent tous en situation de vulnérabilité. Certains ont un parcours dans l’Aide à la Jeunesse (fin de placement ou suivi en famille). Certains sont en situation de conflit familial, d’autres vivaient dans la rue avant leur arrivée dans le projet.
La plupart ont vécu ou vivent des difficultés liées aux relations familiales difficiles, rencontrent des soucis de santé, physique ou mentale, de consommation… Leur parcours est fait de hauts et de bas.
Par le partenariat AIS, CPAS et AMO qu’offre ce projet, le jeune qui sollicite l’aide sera accompagné dans ces différentes démarches, soutenu dans ses besoins et cadré dans son occupation du logement qui est une étape importante dans cette transition vers l’âge adulte.
Le projet vise à apporter tout le soin nécessaire à cette transition. Y apporter un maximum d’attention et de bienveillance nous semble important pour que ce nouveau départ se passe positivement. La richesse du partenariat et les compétences de chaque acteur permet de renforcer cet accompagnement, d’utiliser les différents leviers.
Le projet propose une prise d’autonomie dans un bâtiment situé à Hargimont (village de la commune de Marche). Il est composé de 15 kots meublés avec des espaces communs : sanitaires, cuisine, salon. Il y a également un petit jardin.

Pourquoi Hargi’jeunes

Ce projet est né d’une interpellation de l’Agence Immobilière Sociale Nord-Luxembourg auprès de l’ancien CAAJ de Marche. L’AIS disposant d’un bâtiment en gestion s’interrogeait sur le besoin de logements pour des jeunes. Un travail d’analyse a été réalisé par une commission élargie du CAAJ. Le constat était unanime en termes de logement accessibles sur Marche, cela faisait défaut et la difficulté de loger des jeunes était constante.
S’en est suivi un travail de concertation des acteurs sociaux pour construire un projet répondant à ces besoins. 3 acteurs se sont rapidement associés : le CPAS de Marche, l’Agence Immobilière sociale et l’AMO. Il a fallu travailler à la fois en interne à l’AMO pour trouver notre juste place dans le projet au regard de notre cadre de travail et des exigences et besoins d’un tel projet mais aussi avec les partenaires pour s’accorder.
Après l’analyse de terrain, après ce travail de construction de projet en interne et avec les partenaires, nous pouvions lancer le projet concrètement sur le terrain.

  • En mai 2018, les 3 premiers jeunes ont été accueillis.

Ce tournage a été réalisé par l’équipe de RTA pour la journée du RWLP en octobre 2019. Cette vidéo permet notamment d’illustrer le partenariat mis en place.

Hargi'Jeunes en images

Partenaires et organisation du partenariat

Qui fait réseau

Au départ, le partenariat s’est construit autour de personnes représentants leur service, mais qui avaient une forte connivence.

  • Les besoins de chacun ont été exprimés, et le sont toujours. Ils sont entendus par chaque partenaire qui doit également “s’arranger” avec son propre cadre, ses valeurs, les limites et besoins de chacun.
  • Chaque service met à la disposition du projet au minimum, un travailleur de terrain pour accompagner les jeunes.
  • Des rencontres avec tous les acteurs impliqués ont lieu au minimum tous les 2 mois, ou à la demande. Lors de ces réunions, le projet est abordé dans son ensemble, les difficultés rencontrées et les solutions envisagées. Ces réunions appelées « Cellule sociale » sont aussi l’occasion de présenter les nouvelles demandes. Ces dernières doivent au minimum avoir eu un contact avec l’AMO et être inscrites à l’AIS.
    • Des rencontres avec un superviseur sont également organisées, avec, pour objectif de nous éclairer sur les difficultés rencontrées avec les jeunes et ainsi d’avoir la meilleure intervention possible.
    • La cellule peut aussi avoir pour rôle d’évaluer la poursuite éventuelle d’un jeune dans le projet. Elle peut dans ce cadre, inviter le jeune à venir échanger avec les différents acteurs.
    • Une convention d’engagement moral est signée avec le jeune et les 3 partenaires ainsi qu’avec un éventuel autre service impliqué dans l’accompagnement du jeune tel qu’un service de placement (SRG, SAAF, …) ou d’accompagnement de l’Aide à la Jeunesse ou autre secteur.

Les partenaires

L’agence Immobilière Sociale Nord Luxembourg

Ces jeunes « mis en autonomie » qui ont connu une situation familiale difficile ou une situation de danger peuvent vivre cette nouvelle expérience comme une libération, mais, dans le même temps, ils se voient projetés sans transition face aux obligations et aux responsabilités de l’âge adulte.

Dans ce sens, l’accompagnement social en matière de logement est essentiel et doit se construire sur une relation de confiance travaillée dès les premières rencontres avec le jeune.

En tant qu’intervenant social en matière de logement et représentant du bailleur, il informe et aide le jeune à développer une « pédagogie de l’habiter » englobant le paiement des loyers, l’occupation adéquate de son logement, le respect de son environnement. Ce travail est réalisé grâce à des visites régulières dans l’habitation du jeune. L’intervenant peut également interpeller le service technique de l’AIS dès que le jeune soulève un problème propre au logement.

L’AIS, étant gestionnaire d’un immeuble composé de quinze kots à Hargimont, met à disposition ce bien pour le projet. Il est important de préciser que le jeune occupe son kot mais a aussi accès aux espaces communs de l’habitation tels que la cuisine, salon et sanitaire. Le nettoyage des communs est pris en charge financièrement par l’AIS.

L’intervenant social accompagne également le jeune de ses obligations contractuelles. En effet, lorsqu’un jeune rentre dans le projet, il signe un contrat de bail d’une durée déterminée et renouvelable. Le service technique se charge également d’effectuer les états des lieux d’entrée comme de sortie. L’AIS est également en contacts réguliers avec le CPAS pour l’octroi de la garantie locative avant l’entrée dans le logement.

Le CPAS de Marche-en-Famenne

Outre sa mission d’octroi du revenu d’intégration et/ou d’une aide sociale, accompagne la plupart des jeunes en individuel dès les prémisses d’une demande de mise en autonomie. Il assure le suivi des nouveaux jeunes intégrés à la structure mais il oriente également les jeunes en difficultés sur le territoire (Sans-abri, en recherche d’autonomie, …) vers l’AIS et l’AMO pour qu’ils puissent éventuellement intégrer le projet.
Les travailleurs sociaux du CPAS ont en charge le suivi administratif, financier mais aussi psychosocial des jeunes. Ils assurent également l’accompagnement du parcours d’insertion socio-professionnel de ces jeunes.
Si le jeune est bénéficiaire du revenu d’intégration, un projet individualisé d’intégration sociale (PIIS) sera signé et l’accompagnement vers et dans le logement sera défini dans le PIIS.
Une attention particulière est apportée au suivi spécifique des jeunes en recherche d’autonomie par une accompagnatrice sociale engagée à ce titre. Le travailleur social en charge du suivi individuel et l’accompagnatrice sociale se présentent également au sein de la structure pour répondre aux différentes questions des jeunes.

L’AMO Mic-Ados

L’AMO met à disposition du personnel pour accompagner les jeunes en individuel dès les prémisses d’une demande de mise en autonomie et tout au long de l’accompagnement. L’AMO accueille les nouvelles demandes et accompagnement les jeunes dans les démarches diverses. Ce temps, situé avant la mise en autonomie, est précieux : il permet de créer une relation de confiance, de consolider ou non la demande. Elle présente ces demandes à la cellule sociale.
Elle accompagne les jeunes au quotidien et dans la gestion de l’aspect collectif du projet.
Elle veille à laisser toujours une porte ouverte aux jeunes (malgré un retrait du projet, un autre accompagnement lui sera proposé).
L’AMO contresigne le bail avec le jeune et l’AIS, elle utilise cet engagement comme un outil de travail, un levier dans notre accompagnement et cela répond à une condition de l’AIS.

Organisation du suivi des jeunes (individuel et collectif)

Comment on s'organise

Organisation du suivi des jeunes (individuel)

L’accompagnement individuel est essentiel dans la construction de ce projet. Il s’agit en effet de créer un lien suffisamment stable et sécurisant afin que le jeune puisse aborder au mieux les différents aspects d’une vie d’adulte.
Les intervenants de l’AMO proposent donc un contact au minimum une fois par semaine et une rencontre dans le logement au moins une fois toutes les deux semaines. Ces contacts peuvent servir tant, dans l’accompagnement des démarches administratives, des démarches plus concrètes telles que le nettoyage du logement, … Mais aussi dans un soutien plus individuel face à l’isolement, aux relations familiales compliquées, au réseau parfois difficile…
Pour instaurer ce lien de confiance, nous accordons une importance particulière à l’accueil.

Lors de l’entrée d’un nouveau jeune dans le projet, une rencontre avec les différents partenaires et le jeune a lieu afin de présenter les rôles et fonctions de chacun, lire ensemble le règlement de vie et signer le contrat de bail (qui commence automatiquement par une courte période – 4 mois). Une fois ces démarches réalisées, un travail adapté au rythme de chaque jeune sera mis en place avec des objectifs énoncés et travaillés par et avec le jeune. Le juste équilibre est à trouver entre laisser le jeune se poser dans son nouveau chez lui et (re)trouver du sens, se mettre en route et ne pas se mettre dans des habitudes peu soutenantes. 

Tout comme pour l’accueil, l’intervenant prépare le départ avec les jeunes. Quelle que soit la raison de leur départ, il veille à ouvrir le réseau relationnel et à passer le relais dans les meilleures conditions. L’intervenant analyse les ressources disponibles autour du jeune et le sollicite pour les activer.

  • Sortie du projet

Lorsqu’un jeune décide de quitter le projet, cela peut se faire de différentes manières :
Soit le jeune s’oriente vers un logement privé ou un logement appartenant à une autre société de logements sociaux soit le jeune se voit attribuer un logement « individuel » géré par l’AIS en-dehors donc du projet. Dans ce dernier cas de figure, il est important de préciser que le jeune doit respecter toutes les procédures de rupture d’un bail (rédaction d’un renon, validation de celui-ci, respect du préavis, etc).

Il se peut également que le jeune quitte le projet car celui-ci n’est plus adapté pour lui. L’AMO continue néanmoins à proposer leur aide et un accompagnement adapté à la « nouvelle » location et situation du jeune. L’AMO sera attentif à mettre en place des partenariats avec différents services en fonction de la demande du jeune.

L’AMO accompagne également des jeunes dans leur prise d’autonomie sans pour autant qu’ils soient passés par le projet Hargi’Jeunes.

  • Accompagnement possible dans la phase de recherche d’un logement

Le jeune qui rentre dans le projet d’Hargi’Jeunes doit comprendre au mieux l’enjeu de cet accompagnement.

Dès réception d’une demande pour un logement, il est proposé au jeune un accompagnement dans différentes démarches par l’intermédiaire des intervenants : recherche, contact avec la famille, les services, démarches financières, suivi scolaire, formation, emploi. C’est le premier accompagnement qui est proposé avant même de rentrer dans le logement. Le projet d’Hargimont est une des possibilités mais pas l’unique. Dès ce moment, on peut se trouver face à plusieurs cas de figure :

• Le jeune se débrouille seul, réalise ses propres démarches, avance dans son projet… et n’interpelle pas l’intervenant. L’accompagnement sera donc minime mais il peut être un vrai moteur positif pour les autres.
• Le jeune est suivi par un ou plusieurs services qui remplissent déjà cette mission d’accompagnement (Aide à la jeunesse, CPAS…). Il n’est pas pertinent d’en ajouter un supplémentaire. Ses suivis se poursuivront et l’intervenant doit alors assurer une coordination adéquate entre les services extérieurs. Il pourra accompagner le jeune dans ses démarches à sa demande. Il se peut aussi que l’intervenant prenne le relais de services en fin de mandat. Il sera alors important de soigner la transmission du lien de confiance entre les services antérieurs et l’intervenant.
• Soit le jeune est preneur d’un accompagnement dès le dépôt de sa candidature soit il en ressent le besoin par la suite. Il se manifeste auprès de l’intervenant. Ce dernier doit trouver une accroche, sensibiliser, informer, accompagner au mieux en vue de son autonomisation. Cette accroche peut être lente, au rythme du jeune, afin qu’il prenne conscience de l’intérêt positif de l’accompagnement. Dans ce cas de figure, il peut y avoir une panoplie de situations : du jeune demandeur spontané au jeune « présent parce qu’il le faut ».
En accord avec le jeune, l’intervenant échangera sur cet accompagnement avec les intervenants extérieurs concernés, dont le porteur du projet.
• Manifestement le jeune est en besoin d’un accompagnement mais ne met rien en place. Il n’est en contact avec aucun service, et avance peu dans son projet d’autonomie… Malgré les tentatives de services divers, rien n’avance. Le rôle de l’intervenant sera de ne pas lâcher tout en respectant la non-demande actuelle, de faire des aller-venues, de ne pas abandonner tout en respectant son refus. Dans ce cas de figure, soit le jeune dès l’obtention de son logement accepte l’accompagnement, soit le met à mal. Une évaluation au cas par cas en accord avec la cellule sociale permettra d’établir l’adéquation du jeune avec le projet.

  • L’accompagnement rendu contractuel dans le logement

Il est obligatoire mais modulable et évolutif. Il peut être réalisé par différents intervenants à condition d’être cohérents. In fine, c’est la responsabilité de l’intervenant d’assurer le suivi, de provoquer des rencontres avec les intervenants extérieurs pour se coordonner et se réunir afin de scinder le travail de chacun. Le jeune doit pouvoir tirer un bénéfice de ses accompagnements. La clarté de chacun des intervenants est primordiale pour assurer un suivi de qualité auprès du jeune. Une fois l’espace de travail négocié, des rencontres avec le jeune et les différents services sont organisées pour faire le bilan de la collaboration et de chacun des suivis.

Il se situe à différents niveaux :

  • La gestion financière : le jeune est accompagné dans la gestion de son budget. En fonction de son fonctionnement, de ses connaissances, le suivi sera plus ou moins léger. Le travailleur qui l’accompagne à ce niveau doit le sensibiliser à une gestion correcte, établir l’état de ses dépenses obligatoires, facultatives, différencier besoin et envie, donner un outil pour gérer son budget que le jeune peut s’approprier. Il a une mission éducative afin de sensibiliser le jeune aux différentes causes du surendettement. Il a également une mission émancipatrice afin de donner l’envie au jeune de s’autonomiser financièrement.
    L’intervenant peut, au besoin, apprendre au jeune à utiliser les services bancaires, l’aider à anticiper tout achat plus conséquent ou imprévu (médecin, vêtements, loisirs…).
    Et si cela s’avère encore trop compliqué pour le jeune de gérer son budget, l’intervenant peut alors accompagner le jeune vers une gestion budgétaire via le CPAS.
  • La gestion administrative : l’intervenant veille aux droits et obligations du jeune. Il peut l’accompagner dans des démarches courantes (carte identité, relevés d’électricité, mutuelle, prime Adel…).
  • La santé : l’intervenant questionne l’hygiène de vie (alimentation, sommeil, usage de médicaments, pratique d’un sport…). Ils abordent aussi les risques liés à la sexualité, à la consommation d’alcool ou de drogues et peut éventuellement l’orienter vers des services adéquats.
  • La gestion du ménage : le jeune sera accompagné concrètement dans la tenue de son logement lors de l’installation : ordre, nettoyage, gestion des déchets…
    Un kit de nettoyage lui est offert dès son entrée dans le logement (brosse, raclette, seau, …). Un suivi régulier du logement sera réalisé par l’intervenant (1 visite du logement toutes les deux semaines avec accord du jeune). Au besoin, l’intervenant peut s’appuyer sur l’AIS pour régler les soucis liés au logement. L’intervenant pourra aussi accompagner dans la préparation des repas, des lessives, des courses…
  • La scolarité, la formation et/ou la recherche d’emploi : le jeune pourrait être accompagné à sa demande dans ses relations avec l’école, le PMS, son patron (d’apprentissage, de stage ou de travail). L’intervenant peut aussi l’accompagner dans des démarches concrètes telles que la réalisation d’un CV, d’une lettre de motivation, dans la préparation d’un entretien d’embauche…
  • Si le jeune est bénéficiaire du revenu d’intégration, il sera intégré dans les activités d’insertion sociale du CPAS puis, en fonction de l’évolution de son projet, vers le parcours d’insertion professionnelle avec une visée vers l’emploi.
  • Le suivi personnel et la vie sociale : en fonction du jeune, de son parcours, de ses besoins, de ses projets ou non projets, l’intervenant appuyé par le réseau veille à soutenir le jeune, à lui ouvrir un espace de parole, à l’orienter au mieux. Ce suivi sera très adapté à son rythme. Alors que les autres niveaux nécessitent l’atteinte d’objectifs, celui-ci s’avère être beaucoup plus souple, permettant au jeune de se poser. Si l’intervenant l’estime nécessaire ou opportun, il peut aborder la gestion de ses relations, la solitude et les visites, les loisirs et activer des personnes ressources afin de préparer au mieux l’après projet.
Organisation du suivi des jeunes (collectif)

L’aspect collectif du projet a une réelle importance. La vie collective n’est pas toujours aisée et il semblait important de structurer celle-ci afin que la cohabitation entre les jeunes se passe au mieux.

Les intervenants passent deux à trois fois par semaine dans le bâtiment afin de s’assurer que les jeunes vont bien et de répondre éventuellement à différentes demandes (aller faire des courses, poser une question, remplir un document, …). Lors de ces passages les jeunes ne doivent pas obligatoirement être présents.

En plus de ces passages, toutes les deux semaines, une réunion appelée ‘’ réunion vie de groupe ‘’ est organisée. Le but de ces réunions est surtout de maintenir et améliorer la vie collective. Partager des espaces communs (SDB, Cuisine…) peut pour certains déjà être vécu comme une intrusion dans leur intimité.

Elle réunit tous les locataires dans la mesure du possible (parce que tous sont concernés par les communs, l’ambiance générale…). Elle est animée par les travailleurs de Mic-Ados et permet d’aborder les questions du « vivre ensemble dans la maison » : occupation des espaces communs (nettoyage, gestion des déchets, …), besoins des jeunes, demandes spécifiques liées au bâtiment, évaluation de l’accompagnement, ambiance générale, …

C’est aussi l’occasion pour les intervenants d’utiliser ces temps pour faire passer des informations, susciter la mise en place de projet, … Mais aussi d’être attentifs aux besoins des bénéficiaires et au climat de la maison. C’est aussi le moment opportun pour repérer d’éventuelles tensions présentes et de les apaiser.

Au-delà de ces réunions, des ateliers collectifs à thèmes (énergie, découverte, construction de mobilier, atelier cuisine…) sont proposés par l’intervenant avec l’aide de ressources extérieures (enrichissement du réseau). Ils sont libres d’accès aux jeunes. L’idée est de donner envie et non de mettre une contrainte.

Ces ateliers sont ouverts à des jeunes provenant d’autres horizons, en recherche de logement ou récemment installés.

Le collectif est un véritable outil pour créer et entrer en relation avec les jeunes. Ils peuvent y trouver d’autres soutiens via les échanges avec leurs pairs. Cet axe du travail qui n’est pas rendu obligatoire ne doit pas pour la cause devenir accessoire. Il doit être investi de manière sérieuse et réfléchie par les travailleurs.

Quelques Balises

  • Le moment clé qui a permis la création du projet : un bâtiment en gestion à l’AIS inoccupé était une opportunité à saisir.
  • Différentes difficultés causées par des éléments extérieurs au projet ont été rencontrées. Les partenaires ne sont pas tous concernés de la même manière ce qui peut être source d’incompréhension ou de jugement. Ces moments causés par des événements peuvent être sources de tension dans le partenariat. Il est important de prendre le temps de bien connaitre les partenaires impliqués dans le projet, les règles ou limites institutionnelles de chacun, de poser les enjeux et de pouvoir prendre du recul afin que les tensions éventuelles n’entament pas le projet sur le long terme.
  • Il est nécessaire d’avoir un cadre clair, cohérent et harmonieux et une capacité de souplesse et d’adaptation des partenaires aux diverses situations. Tout en tenant compte de son âge, de sa situation, de son vécu, il ne s’agit pas « d’activer » à tout prix tous les jeunes de la même manière.
  • L’intervenant (ou les intervenants) doivent pouvoir se reposer sur le porteur de projet (directions des différents services) qui représente le cadre tant pour le jeune, que pour le projet ou l’intervenant. Il est primordial de pouvoir trianguler afin que l’intervenant ne se retrouve pas seul.
  • Dans ce type de projet, il ne faut pas oublier l’importance du groupe. Le collectif peut aider à dépasser certaines difficultés. Mais il est également un élément à tenir en compte dans d’éventuels choix à poser afin que chaque individu soit respecté et protégé dans le projet.
  • Les arbitrages
    • Il y aura des décisions à prendre en tenant compte de 4 niveaux : le porteur de projet, l’intervenant, le bénéficiaire et le groupe/la collectivité.
    • Il faut se donner une marge de manœuvre et pouvoir prendre des décisions au cas par cas en fonction de ce que nous devons privilégier.
    • Un comité d’accompagnement au projet pourrait être mis sur pied si le besoin se manifeste, notamment en termes de prise de recul.

Contact, informations complémentaires...

En savoir Plus

CPAS de Marche

Boulevard du Midi, 20
6900 Marche
084/32.06.00
cpas@marche.be

Catherine Dermience,
responsable du service social

AIS Nord Luxembourg

Avenue Toison d’Or, 21
6900 Marche
084/45.76.74
ais-nordlux@skynet.be
https://www.ais-nordlux.be/

Stéphane Gérard,
Directeur

Mic-Ados AMO

Rue des Brasseurs, 21
6900 Marche
084/31.19.31
info@micados.be
https://www.micados.be

Sophie Bouchat,
Directrice

Documents types à réfléchir

Documents outils

Procédure à suivre en vue d'obtenir un logement à Hargi’Jeunes

  • S’inscrire à l’AIS qui peut éventuellement renvoyer vers l’AMO si le jeune souhaite bénéficier d’un accompagnement dans son projet d’autonomie.
  • Un des intervenants de l’AMO prendra en charge la demande du jeune de bénéficier d’un logement et explorera toutes les pistes avec lui.
  • Dès qu’une demande semble suffisamment construire et stable, la cellule sociale discute de la situation.
  • La cellule sociale décide si le jeune peut effectivement intégrer un logement.
  • Un contrat de bail de résidence principale de 4 mois est signé entre le jeune, l’AIS et l’AMO.
  • Le suivi se met en place de manière obligatoire ainsi que les réunions mensuelles.
  • Un contact mensuel est pris avec l’AIS, le CPAS et d’autres intervenants éventuels afin de suivre au plus près les jeunes.
  • Une évaluation avec le jeune et les différents intervenants a lieu afin d’envisager un renouvellement du contrat. La durée du renouvellement du contrat sera discutée avec la cellule sociale en fonction de la situation du jeune.
  • Il n’y a pas de durée maximum à l’occupation du logement. Si le jeune atteint l’âge de 23 ans et souhaite rester à Hargimont, une solution dans un autre logement est envisagée.